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Clarissa Rivière
26 mars 2014

Au service des malades

 

 

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    Ce week-end, j'ai visité les très beaux hospices de Beaune. Je suis restée rêveuse devant les lits des malades, sagement alignés les uns derrière les autres le long des murs de la salle des "pôvres". Entre ces lits et le mur un couloir secret permet de circuler. Il est en principe destiné aux soins intimes ou médicaux. Et à d'autres usages peut-être aussi... Une soeur hospitalière a pris vie dans mes pensées. Je l'imagine la nuit, courant pieds nus vers le lit de son malade préféré, écartant discrètement les rideaux rouges et se glisssant dans sa couche pour n'en faire qu'une bouchée...

    Pourquoi ne pas m'amuser aussi à décrire les traitements de l'époque, évoquant certains pratiques SM pratiquées par les maîtresses expérimentées d'aujourd'hui : purges, lavements, vomissements, trépanations, crachats, saignées, ventouses... Il fallait que "ça" sorte, expurger le mal par tous les orifices, sous toutes ses formes, humeurs et déjections, pour espérer guérir (sombre époque). Une soeur sadique pourrait manier les seringues, les pompes et les poires plus souvent qu'à son tour... et circuler elle aussi dans le couloir sombre, la seringue brandie.  

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    Me voilà donc en train de rédiger une nouvelle historique "érotique" et confrontée à tous les problèmes des écrivains qui veulent se frotter à un autre lieu, un autre temps. Quel vocabulaire employer pour "faire vrai" sans en rajouter, quel était le costume des postulantes, comment se nomme la drôle de coiffe des soeurs hospitalières, que mangeait-on à l'époque ?   

   J'écris pour l'instant. On verra plus tard. Je ferai les recherches nécessaires et les corrections ensuite. Je sais qu'il vaut mieux faire l'inverse mais l'histoire se fait trop pressante !

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Photos : Clarissa

 

 

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Commentaires
H
Bonjour Clarissa .<br /> <br /> Parlez-vous de la cornette que portaient les religieuses ? Pour ma part ce qui m'a toujours intrigué, c'est le vocabulaire militaire. Comme la chamade qui est le roulement de tambour annonçant la reddition d'une armée ou d'une forteresse avant qu'elle ne désigne le rythme du coeur d'une belle prête à céder. Ou encore la miséricorde, une courte dague destinée à donner le coup de grâce à l'adversaire qu'on avait désarmé et qui gisait à terre engoncé dans son armure ou sa cote de mailles. Au fait, ne dit-on pas "A tout péché, miséricorde" ?
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I
Je me demande ce qui est le plus difficile à écrire, entre l'érotisme basé sur le plaisir ou celui basé sur le sadisme ... Comment prendre son pied en regardant Salo (ou en lisant les 120 journées de Sodome ...) ? Finalement, c'est la même réflexion que pour ce qui est de l'écriture d'un roman à l'eau de rose et d'un roman d'épouvante ou un thriller, fantastique ou réaliste. Peut-être que ce qui importe vraiment, c'est, à l'écoute de la puissance des mots, choisir le bon dosage pour faire frémir sans choquer trop. Il est si simple d'exagérer. C'est comme remplir une piqure. Il ne faut ni laisser de l'air à l'intérieur, ni surdoser ... sinon le soin se transformerait en drame. Bref, c'est tout un art de bien faire sans trop en faire. Et, désolé, je sais que ca peut sembler un peu hors sujet, tout ça ...
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J
tu as raison d'écrire de suite, il faut battre le fer quand il est chaud. Moi qui suis phobique des piqures je ne t'aurais pas accompagnée
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L
Ca me donnerait surtout des envies d'histoires d'horreur.<br /> <br /> J'aurais adoré visiter les hospices avec vous.
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