Tout à l'excès
J'ai l'air sage comme ça, raisonnable, rangée ... Mais je cache bien mon jeu. Je suis coupable d'addictions, je m'y vautre à l'excès, au delà de toutes limites, jusqu’au bout...
Heureusement pour moi, et pour mon entourage, je n'ai aucun goût pour les jeux d'argent et le shopping (livres exceptés) ; il ne s'agit pas non plus d'alcool que j'aime modérément (quoique, une petite coupe de champagne qui pétille à l'occasion...), ni de drogues (je goûterais bien une fois dans ma vie au LSD quand même ! Juste une petite fois... me contacter en message privé, merci...)
Non, mes drogues sont autres, mais tout aussi dures... Jugez plutôt :
J'ai une passion pour les noisettes. Il y a un an, prise de frénésie, de folie, je n'ai pas pu m'arrêter, j'en ai cassé des dizaines et des dizaines, fébrilement, nerveusement. Bilan : tendinite au bras.
J'adore écrire, et quand je commence, je suis lancée, j’accélère, mes doigts volent sur le clavier, les phrases coulent de source, se forment toutes seules sur l’écran, j’écris des heures, des journées entières, à toute vitesse, j’oublie de m'habiller, de manger. Verdict : réveil de ma tendinite du bras. Sentence : acheter un « boudin » pour soutenir mes poignets, utiliser l’ordinateur fixe plutôt que le portable. Repos absolu et mauvaise humeur en attendant la guérison.
Je suis devenue acro comme jamais à mon Iphone. Lui et moi on ne se quitte plus, je l'ai toujours à la main. Dans la rue, dans les transports, sur le canapé, tout le temps, je consulte et je pianote sans cesse. Lecture des mails, des sms, consultation de Facebook, d’internet, - wikipedia, mappy, allociné, météo… tout- , des blogs, lectures des écrits de mes amis, d’ebooks, envois massifs de sms, de mails, écriture de nouvelles entières, de listes de choses à faire, agenda, jeux... ) Conséquence : nouveau réveil de la tendinite à force de tenir l'engin à bout de bras. Il me faut reposer mon bras sur un accoudoir, un coussin... Soupir et mélancolie de devoir m'éloigner de lui, le délaisser, et de nouveau regarder autour de moi dans la rue. (finalement, j'y prends goût... sentiment de liberté en regardant le ciel, le vol des oiseaux, en croisant le regard d'un inconnu, en léchant une vitrine...)
Et je vous épargne mes autres addictions, celles là sans autre conséquence que le temps perdu et la culpabilité qui s'ensuit : regarder des séries télés jusqu'à une heure avancée de la nuit, tchatter toute la journée sur Facebook, abuser du chocolat, ne pas savoir résister à la tentation, à la curiosité ... et j’en passe ;-)
Et vous, quels sont vos vices secrets, vos drogues, racontez-moi tout !
Photo : Clarissa
Dessin : Milo Manara