Les romans d'amours sont-ils toxiques ?

Hier midi, j'ai écouté par hasard une émission de France inter qui devrait intéresser mes amies autrices de romances : Les romans d'amour sont-ils toxiques ?

"C'est toujours la même histoire : l'homme est beau, ténébreux, viril, violent, mais pour elle, il va baisser la garde. Arrivera-t-elle à le sauver de sa terrible noirceur"?

Pourquoi idéalise-t-on toujours les bad boys au lieu des garçons gentils ? Avec la mise en avant de pratiques violentes : enlèvement, séquestration, maltraitante, sexisme, qui deviennent romantiques sous la plume des autrices....

Ce n'est pas l'apanage de ce nouveau genre à la mode, la dark romance, cela a toujours existé : les classiques adulés regorgent de scènes abusives ou de harcellement (Belle du seigneur, Bel ami, La princesse de Cleves, ont été cités)

Intéressantes analyses des invités qui décryptent notre goût pour la passion et le drama, leur éventuelle influence sur notre façon d'aimer. Aux lectrices de faire la part des choses, et il faut dire aux jeunes filles qui dévorent ces dark romances (parfois très jeunes, dès 13 ans, mais bon, on faisait pire au même âge ) : ce n'est pas la réalité, mieux vaut sortir avec le gentil garçon plutôt qu'avec le psychopathe, aussi sexy soit-il et même s'il a souffert dans son enfance

(moi je fus élevée au son des contes de fées, j'aurais aimé que l'on me dise : ce n'est pas du tout la réalité, c'est du rêve... j'aurais moins perdu de temps à attendre le prince charmant sur son cheval blanc tout en brodant )

La littérature nous ment, elle ne prétend pas dépeindre la réalité (Zola excepté, et quelques autres bien sûr) elle n'est là que pour nous faire rêver, fantasmer, nous émoustiller, nous permettre de nous évader, frissonner... "à ne pas reproduire chez soi" donc... (cf Mme Bovary)

Sur ce, je vais me procurer Captive ou Hades et Perséphone, je suis hyper curieuse !