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Clarissa Rivière
9 mai 2020

Le jour d'avant

 

2020-05-07 21

 

    Au début du confinement, un atelier d'écriture virtuel a été lancé entre nostalgiques des "Ecrits polissons" de Flore Cherry. Le thème choisi : imaginez une scène érotique pendant le confinement.

   J'ai un peu triché, puisque mon texte se déroule le jour qui précède : ce moment décisif avant que tout ne soit gelé pour plusieurs semaines. Il a fallu décider, vite, avec qui et où se confiner !

   J'ai imaginé une polyamoureuse papillonant joyeusement entre ses amants et mise au pied du mur en raison de l'épidémie ; il va falloir choisir un amant, et un seul...

   Vous pouvez lire mon histoire sur le site d'Union

   Merci Flore Cherry d'avoir eu envie de publier mon histoire sur union.fr, ça m'a fait très plaisir !

 

   Je la recopie aussi par ici :

   Depuis quelques jours, des bruits alarmants circulent. Les fêtes, les soirées, les rassemblements, sont déjà interdits, et tout le monde redoute que le gouvernement n’aille plus loin encore, pour enrayer la contagion.
   Tant qu’elle le peut encore, elle court rejoindre son amant dans sa garçonnière, avec toujours la même joie du corps, l’envie de le couvrir de baisers, de caresses. Elle monte les escaliers quatre à quatre, arrive toute essouflée sur son pallier, et sonne, le coeur battant. Il lui ouvre, les cheveux en pagaille comme toujours, et tend ses bras pour l'enlacer. Elle s'y blottit, heureuse elle aussi, et bientôt moite de désir. Elle s’embrase, ne pense qu’à s’allonger, le serrer contre elle, ouvrir ses jambes pour s’offrir à sa langue, à ses doigts, à son sexe.
    Elle se sent pleine d’appétit et engloutit son sexe à peine il s’échappe du pantalon, déjà dressé vers elle. Elle se reprend, tâche de se calmer, sinon, dans moins d’une heure, ils auront déjà testé l’intégralité du Kamasutra ! Elle arrête de le sucer, à regret, et le contemple, ne résistant pas à quelques coups de langue par ci par là. Bientôt, elle ne se retient plus, elle le lèche sur toute sa longueur, le reprend tendrement dans sa bouche, pour le sucer amoureusement, se réjouissant de sentir son amant frémir, murmurer son prénom.
   Taquine, elle l’abandonne en pleine montée du plaisir, et s’étend de tout son long sur le lit. Il dépose une pluie de baisers sur tout son corps, s’approchant dangereusement d’une zone sensible. Il glisse sa langue dans son intimité, la lèche tendrement, et elle s’abandonne dans un soupir d’extase. Délicieux orgasme ! Elle l’attire sur elle, guide son sexe dans le sien. Ils ne font qu’un et s’aiment tendrement, se disant tous les mots d’amour qu’ils ne prononcent jamais.
.
   Elle repose au creux de son épaule, il doit être tard, elle devrait rentrer. C’est dur de s’arracher des bras de son amant.
   — Je vais y aller je crois, mon homme va s’inquiéter.
   — Et si tu restais avec moi plutôt ? Je viens de recevoir une notification, regarde, le gouvernement a décidé du confinement total, ça commence demain à midi. Si tu pars, nous ne nous reverrons pas avant 15 jours, trois semaines ! 
   — Oh non ! Ne me demande pas de choisir entre vous deux ! Et il y a aussi mon petit nouveau, tu sais, je t’en ai parlé, celui qui est si mignon…
   — Espèce d’incorrigible polyamoureuse ! Ce n’est pas encore reconnu par l’état hélas, seuls les enfants bénéficient de la garde alternée… Il va te falloir faire ce qui t’es le plus difficile, renoncer à tous tes amours, sauf un ! Tu as déjà laissé plein d'affaires ici, tu ne manquerais de rien... et tu sais combien tu me plais nue, au naturel ! On s'amusera bien, on dansera, on fera des photos, je te lècherai des heures, tu dessineras des arabesques de tes ongles sur mon dos, mes fesses, tu me tortureras à loisir, on fera l'amour comme des fous... allez, dis oui !

   Elle les aimait autant les uns que les autres... Elle réfléchit à tout allure, l'un cuisinait comme un pro, l'autre la faisait jouir merveilleusement, le troisième avait l'attrait de la nouveauté...
   Le choix ne fut pas difficile, finalement, il s'imposa tout seul, malgré les protestations de son coeur : le cuisinier ! En ces temps difficiles, rien ne valait un bon petit plat pour le moral des troupes ; on jouirait plus tard.

  
   La page Facebook des Ecrits polissons

 

 

   

 

   

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