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Clarissa Rivière
13 septembre 2021

La Kink Me, samedi 11 septembre 2021

 

Kink Me


    Samedi dernier, la Kink Me, enfin ! Maintes fois annulée et reportée, on gardait tous notre billet au chaud depuis plus d'un an, c'est dire notre impatience et notre enthousiasme de retrouver cette soirée !

***



    Fidèle à mon habitude, j’arrive en avance, et même très en avance ! J’ose à peine le dire : une demi-heure avant le début de la soirée ^^ Je me dis que c’est un peu trop là, je vais faire un tour dans le quartier, boire un café… et puis je repère une amie déjà là elle aussi. Nous sommes deux dans la queue à présent, et nous bavardons, tout au plaisir des retrouvailles… Des amis nous rejoignent, nous sommes enchantés de nous revoir, de nous montrer nos tenues sous nos vestes ou nos robes longues. Certains s’affichent sans se cacher ; juste derrière nous, j’avise une super Harley Quinn! Mais ma micro robe en dentelle rouge n’est pas assez décente, et un petit vent frais nous fait frissonner...
    L’heure approche, on se prépare fébrilement pour entrer au plus vite : le billet, le pass sanitaire, c’est aussi le moment de changer de chaussures pour gagner du temps dans le vestiaire : mini talons pour moi (je vais danser toute la nuit !), chaussons licornes pour ma voisine… Je m’inquiète soudain, je n’ai rien pour mettre le verre que l’on va nous remettre (fini les gobelets jetables !) Il va m’encombrer quand je danserai, je vais devoir le tenir à la main tout le temps…  Mon amie fouille dans son sac de Mary Poppins, une cravache rose avec une étoile comme une baguette magique dépasse. Elle me tend un ruban de latex rose.
    — Tiens, tu pourras l’accrocher quelque part !
    C’est une fée, c’est sûr, avec sa baguette ! Le ruban de latex s’est révélé un précieux objet magique ! Combien de fois ai-je pensé à elle au cours de la soirée, la remerciant en pensée, mon verre accroché à mon poignet ! Je l’oubliais, il était comme une breloque un peu grande… Les autres fêtards ont souvent des dispositifs à la ceinture, parfois de leur fabrication, ou un mini sac ; il faudra que j’y pense.

20210913_084308
     Nous entrons enfin, curieux de ce nouveau lieu. Quelques dernières formalités avant d’embarquer pour le voyage d’une nuit : se changer, donner son sac au vestiaire, acheter des tickets boissons… tout est super bien organisé, sauf que j’oublie de demander le fameux verre (1 euro), et la queue ensuite me dissuade d’y retourner ! Un ami ne me laisse pas en peine, il m’offre une bouteille d’eau, ce qui me permet de me passer du verre 😉 Mais j’ai envie d’en avoir un ! (en bonne collectionneuse fétichiste de souvenirs), et puis je voudrais varier de l’eau plate ^^  Finalement, vers 3h du matin, je tiens enfin mon verre ! (il faut dire que j’ai bien oublié le temps, je crois que c’est la seule fois que j’ai regardé l’heure.... ensuite, je l'ai consultée à nouveau quand on nous a demandé de commencer à quitter la playroom. Panique à bord, il était presque 6h du matin !)

    Le son est excellent, nous baignons dans la musique jusqu’au cou ! Je me laisse submerger par ces vagues de musique, je me plonge dans cet océan de son avec délectation… avant de rendre visite au stand du fond de la salle, où l’on nous offre gracieusement des boules quies et des préservatifs.
    — Je peux vous prendre des boules quies ?
    — Bien sûr, elles sont là pour ça !
    Je me trouve tout près de la playroom, l’espace de jeux kinky, et j’en profite pour visiter. Tout est prévu pour des jeux BDSM et coquins : une croix de Saint André, un pilori, deux grands lits qui n’attendent que nous… L’un des deux lits est brillamment éclairé par le panneau « sortie de secours », et nous en rions avec un ami ; personne n’osera s’y risquer ! - Finalement, si, très vite, la fête bat son plein, et tous les scrupules s’envolent !
    La pièce est encore calme en ce début de soirée, je profite d’un massage de pieds délicat d’un amateur, je piétine un peu son torse. Il aimerait que j’enlève l’un de mes bas.
    — Je préfère éviter pour l’instant, ils sont autofixants, ils risquent de ne plus coller ensuite !
    Mais quelques temps plus tard, rien ne me fait peur ! Nous n’arrivons pas à atteindre la playroom, il y a la queue (peut-être que l’attente n’est pas si longue, mais je suis impatiente et excitée comme une puce, je préfère éviter.) Nous nous installons sur une banquette dans un recoin. J’enlève un bas, et je profite d’un massage de mon pied nu, tandis qu’à côté, une femme et deux hommes basculent peu à peu.

Kink me painting


    Je ne tiens pas en place, j’ai envie de danser, circuler, regarder toutes les tenues… je fais plein de rencontres éphémères, on me masse le dos avec un vibromasseur monté sur une sorte de pistolet. Tout mon corps vibre de partout, fort, je n’ose imaginer l’effet de ce vibro ailleurs  ^^ ! Je croise plein de connaissances, on me reconnaît aussi, ça me fait plaisir ! (même si c'est un signe : je suis trop sur les réseaux sociaux ;-)
    Il y a un stand de body painting, des arabesques fluos sont dessinées sur les peaux nues par un artiste. Je me promets de lui proposer mon décolleté, ou mes bras... mais pour l’instant j’ai trop la bougeotte (finalement, je ne réussirais pas y aller)
    Je retrouve un nombre incalculable d’amis, certains que je n’ai pas vus depuis plus d'un an et demi ; on se retrouve comme si on s’était quittés la veille — en même temps difficile de bavarder avec le son et nos boules quies, on peut surtout se sourire ! Nous nous faisons des "hugs", et nous promettons de nous revoir dans un environnement plus tranquille… - C’est peut être ce qui manque sur ce lieu : un espace chill, pour se poser, avec la musique moins forte, pour bavarder, profiter… avant de se jeter dans la frénésie de la playroom ou de la piste de danse.  
    Sinon, il y a… les toilettes ! La queue me rebute un peu, mais c’est finalement un endroit où l’on se retrouve entre filles, à l’écart de la musique, on peut bavarder, rires, fêter des retrouvailles… j’ai juste peur de perdre ma place dans la file d’attente ! Je m’attarde avec mes jolies amies, je profite de leur présence lumineuse, affectueuse et espiègle… Pour un peu, j’y passerai l’essentiel de la soirée 😉 mais la musique finit par me rappeler à elle, au plus près de l’estrade où des danseurs font le show, et plus haut, sur la mezzanine, les DJ qui nous offrent le meilleur !

    Ah, il n’y a plus la queue à la playroom, c’est le moment d’aller y faire un tour, d’observer ce qui s’y passe, je retrouve des amis, certains dansent, d’autres jouent - Je ne vous en dis pas plus, ce qui se passe dans la playroom reste dans la playroom ;-) L’organisateur s’avance tout sourire vers nous. Il doit vouloir échanger quelques mots, nous demander si on passe une bonne soirée ? Ah mais non, il nous dit de quitter la salle de jeux, la soirée s’achève bientôt ; le temps a filé à la vitesse de la lumière ! J’hésite à profiter des derniers instants, avant de me montrer raisonnable et de me diriger vers le vestiaire. Sage décision, quelques minutes plus tard, la musique s’arrête, les lumières se rallument… c’est violent ! La musique nous manque cruellement, même une musique très différente pour ne pas nous donner envie de danser…  La foule se masse derrière moi, j’ai bien fait de ne pas tarder... Tout est très bien organisé, mon tour pour le vestiaire arrive vite, j’étais dans la lune, je n’ai pas compris tout de suite qu’on m’appelait !

    Mention spéciale au staff d'ailleurs, super sympa et efficace, que ce soit à l'entrée, à l'accueil, au bar, et pendant la soirée.
    C'était bon de nous évader, papillonner, dans un lieu où tous les kinks sont bienvenus, où personne ne nous jugera ; au contraire, on veille sur nous : des runners (les "anges-gardiens" de la soirée) patrouillent avec bienveillance et discretion pour voir si tout se passe bien, et ce jusqu’à l’entrée des toilettes ! Je les taquine, mais c’était bon de les savoir là, facilement repérables avec leur bracelet fluo. J’en reconnais beaucoup, au moindre souci, ou même un fugitif sentiment de solitude, je sais que je peux aller les voir.... Merci à toute l'équipe qui s’est donnée sans compter pour que l’on passe une bonne soirée et nous éclater en sécurité !

   En résumé, une excellente soirée ! Trop vite terminée… (les organisateurs, on ne pourrait pas commencer plus tôt ?😉 je sais, on est insatiables !)

    Je ne veux pas faire de la philosophie de comptoir, mais j’ai ce sentiment aigu qu’il nous faut profiter à fond de ces fêtes qui viennent de reprendre, de notre liberté de nous amuser, de jouer, sans être critiqués, accompagnés du meilleur son qui soit ! Tout oublier le temps d’une soirée, pour écouter ses désirs et ses instincts, sans se soucier du qu’en dira-t-on...
    Toutes les soirées ont leur place dans le paysage des nuits parisiennes : les soirées gothiques avec leur son metal et new wave, les soirées fetish plutôt rock en général, les soirées kinky plutôt techno et electro, les soirées bdsm où les jeux passent avant la danse… Des soirées pour tous les goûts ! Chaque soirée possède sa marque de fabrique, sa couleur, son dress code, ses habitués, son ambiance, ses lieux de prédilection… Toute prônent les valeurs de liberté, le consentement, la non discrimination, la bienveillance; je les aime toutes, elles nous ont manquées !

kink me sept 21

 

    (Point de photographe samedi, dommage car certaines tenues auraient mérité d'être immortalisées ! Mais c’est pour nous offrir plus de liberté encore… j’ai juste un mauvais selfie pris à l’arrache avant de partir, je n'avais même pas fini de me préparer… — J’avais prévu une tenue noire à l'origine, et puis au dernier moment, j’ai eu envie de couleur finalement ! Je suis toujours en noir dans les événements fetish-bdsm, c’était l’occasion de changer avec ce dress code qui encourageait toutes les fantaisies ! Et les amis me retrouvaient plus facilement comme ça, toute rouge au milieu du noir 😉)


    La page Facebook de la Kink Me


 

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Commentaires
J
liberté, liberté chérie...pouvoir dépasser ses limites sans avoir à affronter le jugement. Ça doit être plaisant mais le bruit me dérangerait
Répondre
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