17 octobre 2018
Ecrire, relire et relire encore
Je recopie ici aussi mon article Facebook :
Écrire une nouvelle, une novella, un roman... même combat, c’est toujours un processus itératif infernal et sans fin !
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Tout commence dans l’euphorie, la joie et l’allégresse, l’enthousiasme…
Les doigts volent sur le clavier, le stylo caracole sur le papier, l’imagination bouillonne, les idées et les mots se bousculent… C’est la phase créative, ma préférée ! Des personnages prennent vie, une histoire se développe, on part à l’aventure sans trop savoir où l’on va … (Enfin, les auteurs désorganisés qui comme moi ne font pas de plan et ne savent pas à l’avance ce que leur réservent leur héros !).
Les doigts volent sur le clavier, le stylo caracole sur le papier, l’imagination bouillonne, les idées et les mots se bousculent… C’est la phase créative, ma préférée ! Des personnages prennent vie, une histoire se développe, on part à l’aventure sans trop savoir où l’on va … (Enfin, les auteurs désorganisés qui comme moi ne font pas de plan et ne savent pas à l’avance ce que leur réservent leur héros !).
Les scènes érotiques s’écrivent toutes seules, elles me tournent les sens, je suis à deux doigts de me jeter sur mon lit, mais je tâche de continuer coûte que coûte, on pensera au plaisir plus tard, ce n’est pas le moment de lâcher…
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Je pose enfin le crayon, la souris, étourdie par des heures de pianotage intense qui m’ont mise en transe. Je frôle la tendinite, il est temps de faire une pause, de déjeuner, de sortir, de m’habiller…
Je me relis, je grince des dents, me lamente, tout est à jeter ! Parfois je m’arrête là, découragée, c’est trop mauvais, je dois tout réécrire, ça ne vaut pas le coup de continuer…
Et mon manuscrit en cours rejoint la cohorte des histoires inachevées.
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Cette fois, je me suis donné le petit coup de fouet nécessaire, on m’a motivée, je me suis accrochée ! J’ai corrigé les incohérences, les fautes de frappe, d’orthographe, les contresens, j’ai complété avec des passages manquants, amélioré les liaisons entre les chapitres, etc…
Je confie le tout à un bêta-lecteur qui se reconnaîtra, pour connaître son ressenti, ses réactions, mais il ne se montre pas très objectif, je ne reçois que des compliments et des louanges. Ce n’est pas comme ça que je vais améliorer mon texte !
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Le moment tant redouté est venu, le passage d’Antidote, le logiciel de correction bien-aimé des auteurs, cette torture que l’on s’inflige, impossible d’y couper. Il s’agit d’examiner laborieusement one by one les centaines de corrections qu’il propose, le pire était la gestion des répétitions ! Au secours ! Un travail à la chaîne minutieux, répétitif, usant pour les nerfs et les yeux… Tant pis, je laisse quelques répétitions, on verra comment ça sonne à la relecture.
Se poser des questions, ne jamais trouver de réponses, mal chercher sans doute, se perdre dans des forums où chacun y va de son avis perso : faut-il mettre les mots anglais en italique, comment écrire l’heure, etc...
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Au bout d’une dizaine d’heures, et autant de cafés (il faut dire que je n’avance pas vite, Facebook reste non ouvert non loin pour m’offrir des petites récréations et des distractions… un peu trop à la réflexion !) la récompense, enfin : j’imprime le tout ! Et je décide de laisser reposer la pâte. C’est le moment où il faudrait passer à autre chose, écrire cet article que l’on m’a proposé, revoir tel texte en souffrance depuis des mois, corriger tel autre, sortir visiter une expo, voir des amis… mais j’ai l’esprit entièrement tourné vers l’histoire que je viens de terminer, je vis encore au rythme de mes personnages, de leurs états d’âme. Je relirais bien tout de suite, là, maintenant, pour battre le fer tant qu’il est chaud.
Non !
Le nez dans le guidon, on ne voit plus rien ! Il faut se retenir de relire dans la foulée je pense, se changer les idées au contraire, se détacher de son texte, l’oublier pour le reprendre avec un regard neuf.
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Je relirai dans une semaine, en vacances, j’aurai tout mon temps, et point de réseaux sociaux. Normalement…
Je sais que je vais faire plein de modifications, il me faudra les reporter sur Word. Puis, me relire encore peut-être, car j’ai sans doute fait des changements qui vont avoir un effet dominos, ou papillon... ; ou alors décréter que ça commence à bien faire, je ne peux plus voir mon texte en peinture ! J’ai fini !!
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J’envoie ma bouteille à la mer à d’autres bêta-lecteurs, à des maisons d’édition. Ou pas. J’hésite... Pourquoi ne pas opter pour une publication en épisodes sur mon blog, ou sur une autre plate-forme... Je choisirai plus tard !
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Tiens, j’ai une nouvelle idée d’histoire ! Un projet qui m’emporte, écrase tout sur son passage, efface le reste, il n’y a plus que lui qui compte... Et là, dans l’euphorie et l’allégresse : retour à la case départ !
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Et pour vous mes amis auteurs, ça se passe comment ?
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