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Clarissa Rivière
30 octobre 2017

La Nuit Dèmonia, scary party

  

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    Je tente à mon tour l’impossible, raconter cette indescriptible Nuit Dèmonia, une soirée phénoménale, hors normes, dantesque, fantasmatique, complètement déjantée… un récit à chaud, une collection d’impressions plutôt, dans le désordre, avant que mes souvenirs ne s’évanouissent en fumée… - mais il s'est passé certaines choses qui ne s'oublient pas !

***

   

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    Avant tout, un mot sur la soirée de la veille, Les sévices de K. Elle s’est déroulée dans un très beau loft, avec plein de recoins, un dédale de mezzanines… J’ai pu assister à toutes sortes de « jeux », profiter de plusieurs fétichistes des pieds, parmi les meilleurs qui soient, tout en dégustant un délicieux moelleux au chocolat et une coupe de champagne…  On n’a pas dansé, on aurait tout le temps de le faire le lendemain, ménageons nos pieds haut perchés ! C’est l’occasion de discuter, pour une fois, avec mes amis de la nuit. Une soirée plus intime, ludique, cinglante et caressante, une sorte de before idéal à la Nuit Dèmonia.

   

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Jour J, H-45 mn, je suis tellement impatiente que je piétine déjà devant le Faust encore désert, plus d’une demi-heure avant le lancement officiel de la Nuit Dèmonia. Les premiers amis arrivent, excitation des retrouvailles, échanges d’impressions et de souvenirs de l’an dernier… J’ai hâte de me plonger dans la soirée, je suis équipée jusqu’aux dents : robe moulante zippée wetlook, petites cornes rouges de diablesse, collier de cuir rouge lui aussi, et, pour couronner le tout, grande nouveauté cette année, un joli soumis à demi nu en laisse, prêt à exaucer sur le champ mes moindres désirs – et ils seront nombreux !

    Je retrouve avec joie tout le groupe d’amis Facebook conduit d’une main de fer par Adam, du site Nouveaux plaisirs. Il est encore tôt, nous en profitons pour immortaliser nos looks d’enfer dans le studio photos, avant qu’il ne soit pris d’assaut. En sortant, je me fais aborder par un improbable viking aux cornes lumineuses ; je mets un instant à reconnaître Pat, ainsi qu’Alice, également en jolie Viking clignotant : mes masseurs bdsm préférés ! Je n’hésite pas une seconde, je les suis aussitôt ; bientôt, ils seront cernés par une foule compacte. Je m’installe avec allégresse sur la table de tortures, de massages pardon 😉, et je me remets entre leurs mains… Avec Pat et Alice, c’est toujours la surprise ! Je les connais bien, je les croise souvent lors des soirées Fetish, ils ne m’ont jamais massé de la même manière, ni au même endroit, un massage toujours inventif, avec ou sans accessoire, procuré avec enthousiasme et sourires. Cette fois, Alice s’occupe de ma tête, de mon cou, de mes épaules, un délicieux massage bienfaisant, en rajoutant parfois quelques effleurements de ses ongles longs, - n’oublions pas qu’il s’agit d’un massage bdsm ! Pat, lui, s’occupe de mes jambes, il les pétrit, les masse, leur fait goûter le martinet, en douceur, ainsi que divers instruments que je ne réussis pas à identifier. Je me relève toute étourdie, détendue, prête à danser toute la nuit ! Je jette un regard d’envie à celle qui me succède, les mains de Pat se posent sur son dos, je crois entendre ses soupirs d’aise.

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    La soirée est lancée, nous nous étourdissons de danses, de musique : tubes remixés, Muse, Dépêche Mode, électro, métal… La musique, les éclairages légèrement hypnotisant commencent à me faire basculer, je suis prise dans l’ambiance de la soirée, ma timidité s’envole, des regards, des sourires s’échangent, nous sommes tous liés par notre goût pour le bdsm, et ce lien si particulier abolit mes scrupules et ma réserve... j’ai envie de m’amuser, de m’éclater, je suis en train de me transformer en diablesse pour de bon, et je vais entraîner à ma suite tous les individus qui croiseront mon chemin. J'ai de nouveaux pouvoirs qu’il me tarde d’exercer ! Je regarde fixement les plus beaux inconnus costumés, ils s’avancent vers moi, subjugués, et se laissent embrasser des heures jusqu’à perdre toute énergie, totalement sous mon emprise bienveillante et possessive... - Bon, là c’est l’auteure qui fantasme 😉 … plus tard les histoires inventées ! Je dois reprendre ma casquette de journaliste sérieuse, enfin, à moitié.     

    A côté de la piste de danse, un espace équipé d'une vaste cage, d'un pilori, accueille les jeux bdsm, tout autour, sont disposés des canapés moelleux, des poufs, propices à d’éventuels massages… Cette année, pas de scène, pas de performances planifiées ; les shows se déroulent partout. Au hasard de nos déambulations, ou entraînés par des amis, nous découvrons des séances de shibari, des fessées orchestrées comme des chorégraphies, une belle séance de bougies…. Diverses pratiques de domination, toujours troublantes… Trop émouvant ces soumis.es qui endurent autant pour leurs maîtres.ses, devant un public de spectateurs ! Je suis touchée et remuée par ce qu'ils sont prêts à donner, résistant à la souffrance, à l'humiliation peut-être, pour que leurs maîtres soit fiers d'eux.

    Je reconnais quelques fétichistes des pieds, je m’installe sur un canapé pour leur présenter mon pied mutin 😉, profiter de leurs talents ; je devine combien ils aiment masser nos pieds, j’aime que ce soit un plaisir réciproque… J’en profite pour regarder autour de moi, bavarder avec mes voisins, les provoquer, quitte à me faire piéger à mon tour, avant de retourner danser, impatiente et avide de nouvelles rencontres.

    Je suis fascinée par les tenues Fetish, je pourrais passer la soirée à me promener pour les regarder : je croise des géants sur échasses, magnifiquement grimés ; des créatures cornues aux yeux maléfiques ; d’autres vêtues de combinaisons intégrales en latex, parfois hérissée de piquants ; des dominants avec des casquettes de cuir posées crânement sur leur tête, des soumis torse nus, offerts à tous les tourments ; deux jeunes filles habillées comme les petits filles de Shinning ; une princesse 18e, ; un homme déguisé en cheval, sabots compris ; une jolie infirmière sexy en latex blanc ; une fée cintrée dans son corset blanc lui aussi, avec ses cheveux blanc jusqu’aux fesses… Une foule baroque, bigarrée, qui danse ou déambule, des regards intenses, brûlants sont échangés, des baisers parfois, des étreintes passionnées, l'espace d'un instant... 

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    Seule ombre au tableau, j’ai perdu tout mon groupe d’amis ! Je ne les reverrai plus, alors que je croise sans cesse les mêmes personnes, de parfaits inconnus, que je revois encore et encore, au hasard de nos errances, entre la salle de danse, de jeux, le bar, le fumoir… nous finissons par faire connaissance, devenir amis. Je croise aussi des complices de soirées, certains perdus de vue depuis longtemps ; je suis enchantée de les revoir et je les serre fort dans mes bras ; ce soir, tout le monde du bdsm est réuni ! Je voudrais que cette fête dure toujours !

    Quant à mon soumis de soirée, il se montre d’une diligence exemplaire, courant ici ou là pour me rapporter des boissons, me procurant des massages à foison, dansant avec moi jusqu’à épuisement, se privant même de sa pause cigarette s’il le faut ; délaissé, ignoré quand je me consacre à mes amis, mais jamais oublié… - Là j’atteins le summum des tortures que je peux exercer je pense.

    Les heures filent à toute allure. Après s’être suspendu longtemps dans un éternel présent, le temps s’accélère ; je réalise soudain que la piste de danse se vide peu à peu… il est déjà plus de 5h, la soirée bascule encore, devient plus sexuelle, plus torride, une soumise assise à côté de moi offre une fellation à son maître, il prend un vif plaisir à nous regarder, moi et mon amie, nous gloussons tout en lui souriant pour l’encourager… 

    Je dois me sauver, je rassemble tout mon courage, retrouve un look « normal » dans le vestiaire, tandis qu’un fétichiste me convainc d’un ultime massage de pieds pendant que je change de chaussures.
    Et puis rentrer telle une zombie dans la lumière crue du premier métro, et ne penser qu’à une chose : c’est quand la prochaine Nuit Dèmonia !

 

    * Un immense merci à toute l’équipe de la boutique Dèmonia de nous organiser des soirées si féeriques qu’on adore ! *

 

    Lire aussi le récit de la douce Ingrid ici. – en plus, je suis citée ! 

    Le journal Impact European - je suis sur l'une des photos choisie ;-)

 

    Photos : flyers des soirées, clichés "maison" de mes tenues - vivement les photos des pros !

 

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Commentaires
A
Que j'aime les pieds mutins
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P
C'est seulement maintenant en mettant le lien de vos deux récits sur mon propre blog que je découvre qu'il y a un paragraphe qui te concerne dans le texte de la douce Ingrid. Rires !
Répondre
R
Quel récit Clarissa!<br /> <br /> Une nuit sans aucun doute inoubliable 😇<br /> <br /> TEs récits invitent à oser peut être un soir participer et découvrir cet autre monde <br /> <br /> Belle journée à toi
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