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Clarissa Rivière
23 octobre 2014

Les Contes de Fée(sses)

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    Etienne Liebig était hier l’invité de l'apéro littéraire érotique de Flore Cerise. Un auteur joueur, provocateur, qui adore réaliser des pastiches (« Le parfum de la chatte noire », « Le prochain Goncourt »), et qui s’est frotté cette fois aux contes de fées avec « Les contes de mémé lubrique », qui vient de paraître aux éditions La Musardine.

    Avec les contes de fées, j’étais dans mon élément et j’ai fait un raffut de tous les diables pendant le quizz qui a démarré la soirée. Mon voisin n’était pas en reste et nous avons gagné. Yes !  (de vrais gamins…)  Bon, sur le moment, j’avais un peu honte de connaître la réponse à des questions essentielles du style : " Comment Jacques obtient-il un haricot magique ?" (en vendant une vache pour ceux l’ignorant et s'interrogeant), mais assumons, j’aime les contes de fées (et je n’ai pas le choix aussi, mais ceci est un autre sujet). A noter que Julie Derussy s’est montrée également experte en la matière et a failli nous coiffer au poteau. Ensuite, le devoir accompli, je me suis reposée sur mes lauriers et sur mes voisins pour le douloureux et célèbre jeu d’écriture.

    L’atelier d’écriture proprement-dit commence. Nous avons pioché en arrivant nos rôles et je révèle le mien à mes deux complices. Consternation. La belle au bois dormant, Boucle d’or, le loup. Nous sommes incompatibles, ce n’est pas gagné pour inventer un conte. J’aurais dû choisir le petit chaperon rouge… Mais c’était sans compter sur l’imagination et la sensualité débordante de mes camarades de jeux.  

    extravagances et Comme une image, deux blogueurs de choc, ont rivalisé d’idées tordues, drôles, ils ont placé nos personnages dans des situations torrides et rocambolesques, et l’histoire est née comme par magie. L’un tenait la plume et troussait le texte, l’imagination de l’autre galopait, et je mettais mon grain de sel coquin...

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    Le moment le plus agréable est enfin arrivé. Les stylos sont posés, le stress retombe, nous nous préparons à nous délecter des histoires des autres. Les textes lus se sont montrés amusants, originaux, farfelus, parfois oniriques ; mais nul ne pouvait rivaliser avec « Blanche Neige et les 7 nains », source d’orgies infinies, surtout quand la lectrice est le parfait sosie de son héroïne avec ses longs cheveux noirs et son teint pâle.

    Nous avons du mal à nous séparer et poursuivons la soirée dans un café. J’ai un pincement au cœur en laissant notre organisatrice préférée, Flore Cerise, toujours aussi rayonnante et joueuse. C’était son anniversaire en plus ! On aurait pu l’enlever peut-être. Se serait-elle laissé faire ?

 

   Notre texte, conçu avec amour, revu et amélioré de main de maître par Vagant :

    À la recherche du loup perdu

    Il était une fois une jeune fille aux longs cheveux longs et bouclés qu’on appelait boucle d’or. Bien que sa Maman le lui eût interdit, cette petite coquine de boucle d’or s’enfonça dans la forêt. Au détour d’un chemin sombre elle vit un mystérieux château entouré de ronces. Dévorée par la curiosité, qui comme chacun sait est un vilain défaut, elle se faufila entre les ronces qui déchirèrent sa jolie robe et elle pénétra dans le château à demi-nue, seulement vêtue des lambeaux de sa vertu.

    Arrivée dans le vaste hall et subitement excitée par son propre reflet dans un grand miroir, elle considéra trois chandeliers. Elle s’empara du plus petit et l’inséra délicatement entre les pétales de sa rose déjà gorgée de rosée. « Quoi ? Mais on ne sent que dalle ! » s’écria-t-elle en laissant choir le bougeoir. Impatiente et frustrée elle saisit le plus gros. « Bordel, c’est trop gros ! » ragea-t-elle en balançant l’engin par terre. Elle empoigna enfin le moyen qui était juste à la taille de son con. Elle le fit glisser jusqu’au fond et le réchauffa tant et si bien qu’il s’enflamma et perla quelques gouttes de cire chaude.

    Trois orgasmes plus tard, elle monta à l’étage et trouva trois jeunes filles endormies. Elle approcha de la première mais, déçue par ses petits seins, elle se tourna vers la seconde. Sous la couverture elle découvrit une poitrine si opulente qu’elle n’en sut que faire. La dernière avait des seins justes à la taille de ses mains et des tétons ajustés à ses petites lèvres. Si tôt les eut elle aspirés, que la belle au bois dormant s’éveilla et s’écria « oh my gode ! », et elles s’amusèrent toutes les deux avec le chandelier comme des petites folles.

    Six orgasmes plus tard, les deux jeunes filles, bras dessus, bras dessous et sens dessus dessous décidèrent de se rafraichir à la proche rivière. Là, elles aperçurent le grand méchant loup au pelage somptueux qui était en train de se noyer. Emues par sa détresse et sa beauté, elles attrapèrent le malheureux loup par la queue et unirent leurs efforts pour le tirer hors de l’eau. Aussitôt, il se transforma en séduisant prince charmant aux poils étincelants. « Merci gentes demoiselles, dit-il tout gay, mais maintenant vous pouvez me lâcher ! » La morale de cette histoire, mesdames, c’est qu’il est plus facile de trouver une bonne copine pour tenir la chandelle que le grand méchant loup qui va bien vous croquer.

 

 

      Le récit de la soirée par Vagant, à lire ici

 

  

 

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Commentaires
C
Merci Clarissa pour ce récit circonstancié, qui montre que le récit à plusieurs mains, s'il peut être une épreuve pénible, se révèle un moment des plus pétillants dès lors qu'une harmonie circule entre les participants, ce qui fut le cas pour mon plus grand plaisir hier !
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