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Clarissa Rivière
3 décembre 2012

Appels à textes

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    Écrire est un vrai plaisir !

    Pendant longtemps, j'ai chevauché librement dans des prairies infinies, tous les fantasmes qui me trottaient dans la tête s'étalaient largement dans mes histoires, peuplées de digressions, de longueurs, de considérations variées …

    A présent, je découvre le plaisir de l'écriture sous contrainte avec les appels à textes. Contrainte de temps, de thème, de taille. Délicieuses entraves qui rajoutent encore au plaisir... oui, c'est encore meilleur quand ça fait (un peu) mal !

    Joueuse depuis toujours, je me prête à ce nouveau jeu, abordant des thèmes auxquels je n'aurais jamais pensé spontanément je pense (la fessée par exemple, pour ne citer qu'elle ...), et je laisse galoper mon imagination. Je me bride, je m'impose des barrières, des chemins, je dois faire attention à bien rester dans le thème, même si je m'autorise quelques à-cotés, et surtout à respecter le nombre de caractères. Je fais de mon mieux, je vais droit au but, me semble-t-il, mais intarissable bavarde, je déborde toujours ! 10 000 caractères, quand il n'en faut que 6 000, 25 000 si on en demande 15 000... Vient alors le difficile et déchirant travail de coupe, essentiellement dans l'introduction, le plantage du décor... Les scènes torrides ont besoin de toute la longueur nécessaire pour se dérouler et se déployer tout à leur aise.

    Et puis, il y a l'envoi du fruit de mes efforts à l'organisateur du concours ou l'éditeur. Toujours insatisfaite, frustrée, mécontente de moi, j'aurais bien relu une dernière fois ! Mais à force de se relire encore et encore, les mots perdent leur sens, les modifications alourdissent au lieu d'améliorer, mieux vaut arrêter le massacre, et ne pas risquer en plus d'être hors-délai.

    Petit pincement au coeur en cliquant sur le mail contenant le précieux fichier, et toute la tension des dernières semaines retombe. Les jeux sont faits. C'est le temps de l'attente, quelques semaines à plusieurs mois. Je m'efforce d'oublier pour que le temps passe plus vite, jusqu'à l'annonce fatale. Mon côté joueur a hâte de savoir qui a « gagné ». Et moi ? ais-je plu? Pas du tout ? Pas assez pour être retenue mais avec des encouragements ?

    Les résultats tombent, sous la forme d'un mail souvent, mais qui provoque tant d'émotions !

    Si je suis retenue, extase et jouissance plus fortes encore que dans tous les récits imaginés ! (cela ne m'est arrivé qu'une fois, mais je me souviens encore du plaisir foudroyant qui m'a submergée …).

    Si je ne le suis pas, pointe de déception bien sur, et curiosité … j'ai envie de lire mes copines écrivaines, qu'ont-elles inventé sur ce thème là ? Comment ont-elles géré la longueur imposée ? Écrivent-elles au passé ou au présent ? A la première ou troisième personne ? (éternelles questions) Quels sont leurs fantasmes ? Jusqu'où entrainent-elles leurs personnages ? Vont-elles me surprendre ? M'émouvoir ? Me chatouiller ? Vivement l'édition du recueil ! (Bientôt je vous raconterai, je prévois de rédiger des chroniques de mes lectures, pour vous faire découvrir les plumes coquines du moment... )     

 

    Si vous voulez jouer vous aussi, c'est par ici que ça se passe :

- Appel à textes de la collection e-ros

- Appels à textes des éditions La Musardine

    Et si vous avez repéré d'autres concours, n'hésitez pas à me faire signe !

 

Photo d'une machine à écrire ancienne exposée dans une librairie Parisienne prise par Clarissa, retouchée grâce à Instagram, pour accentuer son look vintage

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Commentaires
C
cher Juju, ces appels à textes demandent de respecter un thème et un nombre de pages car l' objectif est ensuite de constituer un recueil homogène ... Et je t'assure que c'est amusant de suivre ces règles du jeu ! Et rien n'empêche d'écrire en toute liberté à côté ...
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J
Bonsoir,<br /> <br /> Je ne comprends pas trop tout ça, pourquoi ne laisse t-on pas un écrivain écrire comme il l'entend, pourquoi lui imposer des règles autres que celles du français. Il ne faut pas oublier que c'est sa création, sa façon de voir, de penser, d'écrire. Si des règles avaient été imposées à des créateurs comme Picasso aurait on ce qu'il a peint? qui pouvons nous être pour critiquer le travail d'un autre? Les adjectifs ont été créé pour donner du corps aux écrits, pourquoi les supprimer?
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Y
La réponse de Songeur me rappelle quelqu'un, avec qui j'avais discuté en messages privés, et que j'avais trouvé bien aigri...<br /> <br /> <br /> <br /> Pour ma part, je me suis reconnue dans ton billet, Clarissa. :) Totalement (ah, l'envoi DU mail... terrible).<br /> <br /> Et je prends ça comme un jeu, avec un brin de "reconnaissance" qui aide un tout petit peu pour ma petite confiance en moi... et c'est toujours l'occasion d'essayer quelque chose de nouveau, de découvrir... si c'était uniquement pour l'argent, je ferais autre chose ! ;)
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C
Je considère bien entendu les auteurs de ma collection comme des scribes que nous daignons peut-être publier, mais pas payer bien entendu. Songeur, je suis touchée par l'avis que vous portez sur le travail que nous réalisons.<br /> <br /> <br /> <br /> Merci d'avoir mentionné mon appel à textes, Clarissa !
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A
mmm...Songeur, ne soyez pas si catégorique...la contrainte d'écriture peut-être source de bien des joies pour des nouvellistes ou même des écrivains, le carcan, quel qu'il soit, peut canaliser l'inspiration, obliger à épurer l'écriture, se découvrir une nouvelle façon de "dire". Ces exercices de style peuvent être très littéraires, voire novateurs si l'on considère les contraintes oulipiennes...Et cela n'empêche pas d'écrire en toute liberté par ailleurs.
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